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DNA 4 avril 2013 – Esplanade Au Tambourin à l’ARES

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Le Studio théâtre de l’Ares affiche un premier bilan positif.
Photos DNA – Jean-françois Badias

L’expérimentation d’une école de théâtre

À mi-parcours de sa première saison, le Studio théâtre de l’ARES affine ses propositions et espère,pour l’an prochain, un soutien municipal financier.

Faire exister une école de théâtre sur le même mode que son école de musique : l’ARES en a fait le pari et mène l’expérience depuis la rentrée 2012, sans soutien spécifique de la municipalité.

Marc Philibert, son directeur, y croit pourtant, aux vertus du théâtre comme moyen d’éducation populaire, non pas à la faveur de l’un ou l’autre atelier qui existait déjà au Tambourin, mais dans le cadre plus ambitieux d’une école proposant quatre cycles.

Trois classes cette année, quatre idéalement l’an prochain

Le Studio se présente donc comme une « école d’art théâtral », dirigée par Mikhaïl Kroutov. Ce mardi soir, une dizaine d’adolescents en chaussettes fait cercle autour de lui, un exemplaire du Roi Lear à portée de main. D’abord l’analyse de texte, puis la pratique. Leur vision de Shakespeare, c’est ce que veut faire émerger Mikhaïl Kroutov, d’origine russe, à Strasbourg depuis une vingtaine d’années.

Metteur en scène de la compagnie On a beau dire dans les années 2000, il créée un laboratoire de recherche théâtrale. Les formations s’adressent aux professionnels.

Le Studio est, lui, ouvert aux amateurs. « Il n’y a pas d’audition d’entrée, pas d’évaluation », précise-t-il.

Quatre enseignants se partagent les cours, Mikhail Kroutov enseigne le jeu d’acteur, Roxanne Challamel le jeu pour les enfants, Katia Matar le travail corporel, Sarah Jamali la voix et la formation musicale.

Le budget de l’école est de 50 000 €, le financement de l’ARES, en fonds propres, de 20 000 €. Avec trois classes de 10 élèves cette année, l’objectif étant d’en avoir quatre l’an prochain, Marc Philibert estime que le premier bilan est positif.

Il mentionne le partenariat avec une troupe roumaine francophone, l’Amifran, qui doit donner une représentation au Tambourin le 28 avril. À cette occasion, les élèves du Studio hébergeront les jeunes comédiens. « On espère y aller ensuite avec notre réflexion sur le Roi Lear », précise Mikhaïl Kroutov.

L’écolage du Studio reste pour le moment élevé, entre 600 et 900 € l’année. « Si la Ville soutenait au moins les élèves les plus défavorisés, cela permettrait de rendre les cours plus accessibles. Je peux comprendre que le service culture de la Ville – compétent sur cette question – ait voulu voir ce que cela donne, on a montré ce qu’on pouvait faire en une année, pour la deuxième, ce serait bien qu’il nous accompagne. Ça va justement dans le sens de l’un des axes des assises de la culture, favoriser la pratique théâtrale amateur », défend encore Marc Philibert.

Aux cours de théâtre s’ajoutent des stages, une résidence de création proposée à une jeune compagnie théâtrale, ainsi que la possibilité d’assister à des cours pour se faire une idée (lire ci-contre).

Tambourin-ARES, 10, rue d’Ankara. ✆ 03 88 61 63 82. studio@ares-le-site.com

par Myriam Ait-Sidhoum

© Dernières Nouvelles d’Alsace, jeudi 4 avril 2013. – Tous droits de reproduction réservés