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DNA 1 novembre 2013 – De l’avenue du Général-de-Gaulle à l’ARES

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Au premier plan, le travail de Monique Grysole ; sur la mezzanine, les sculptures des élèves.
Photo DNA – Jean-Christophe Dorn
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Les sculptures inspirent

Des élèves de l’école élémentaire Sturm et des artistes s’inspirent librement de l’allée des sculptures pour la première exposition de l’ARES (*). L’occasion de mettre en lumière l’avenue du Général-de-Gaulle, emblématique du quartier.

Avec ses grands volumes et ses galeries distribuées autour d’un escalier central ouvert, le bâtiment de l’ARES, inauguré fin 2012, offre un bel écrin à l’art.

Une incitation à redécouvrir l’allée

Alain Allemand, en charge de la commission culture et savoirs de l’ARES, n’a pas attendu pour lancer un cycle d’exposition. Le temps de réalisation a, lui, été un peu plus long, et pour cause : les œuvres exposées ont été commandées pour l’occasion. Elles ont toutes trait au même sujet, l’allée des sculptures (lire ci-dessous).

La sauvegarde de cette avenue, devenue emblématique du quartier, est l’une des missions de la commission que préside Alain Allemand : « C’était un très beau projet en 2000, mais le suivi n’a pas été là. Quels moyens sont mis en œuvre ? », interroge-t-il.

Directeur du groupe scolaire Sturm, Alain Allemand travaille sur le sujet de l’allée avec des élèves depuis plusieurs années. Au programme des ateliers arts plastiques : visite sur le terrain, puis réalisation d’œuvres dans l’esprit des artistes observés.

L’exposition, en lien avec le quartier, accueille donc naturellement des travaux d’élèves. Derrière les sculptures, structures de boîtes de plastique jaune, de papier mâché ou agrafé, grands formats et croquis, on retrouve la patte de l’enseignant, lui-même artiste : l’ensemble se tient bien.

Autour de ces œuvres d’élèves, des artistes et habitants ont été invités à participer. Geneviève Aïssi, Alain Eschenlauer, Fabienne Delude, Monique Grysole, Jean-Louis Hess, Benoît Lafont, Nicole Laurent et Christiane Waydelich livrent leurs visions de l’allée des sculptures, chacun avec ses techniques et sa sensibilité.

Les hommages au couple cubiste d’Ossip Zadkine ne manquent pas, ainsi du dessin minimaliste d’Alain Allemand. Monique Grysole n’oublie pas l’arrière-plan et met en relief les lignes graphiques des immeubles ou de la voie de tram : c’est aussi dans cet esprit qu’est née l’idée d’associer au quartier des sculptures modernes.

Prochaine exposition de janvier à mars 2014

La déesse Athéna, de François Cacheux, à laquelle fait face la Grande baigneuse, d’Emilio Greco, a aussi beaucoup inspiré, comme dans cette toile grand format de Fabienne Delude qui accentue l’opposition frontale de ces deux sujets.

Sur une photographie de Jean-Louis Hess, des ombres portées sur un socle fatigué : on pourrait y voir un état des lieux un peu pessimiste de cette allée. Mais dans sa globalité, l’exposition offre un hommage plutôt positif à l’ensemble de sculptures installé en 2000. Mieux, elle donne l’envie de la redécouvrir.

Au-delà de l’avenue du Général-de-Gaulle, Alain Allemand rêve que l’Esplanade devienne un quartier des sculptures, avec utilisation notamment du parc de la Citadelle. Il n’y a pas qu’Arp. L’enceinte du lycée Marie-Curie accueille, depuis 1970, rien moins que « Le sapin des Vosges », l’un des célèbres mobiles du sculpteur américain Alexander Calder.

La prochaine exposition, de janvier à mars 2014, sera consacrée au Strasbourgeois Alain Eschenlauer. L’art à l’ARES, c’est du sérieux.

(*) ARES, Association des Résidents de l’Esplanade Strasbourg (centre socioculturel de l’Esplanade). Exposition jusqu’à fin décembre, aux heures d’ouverture du centre socioculturel de l’ARES, 10, rue d’Ankara.

par Myriam Ait-Sidhoum

© Dernières Nouvelles d’Alsace, Mardi 1er novembre 2013. – Tous droits de reproduction réservés