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Esplanade – A l’ARES

Un nouveau président

Élu le 9 mai par le comité de direction, Frédéric Duffrene, 50 ans, succède à Claude Gassmann au poste de président de l’Association des Résidents de l’Esplanade.


Frédéric Duffrene, nouveau président de l’ARES.
PHOTO DNA Jean-François Badias

Son « dada », c’est l’engagement citoyen. Une certaine façon d’envisager le monde en général, l’Esplanade en particulier. C’est pour cela, bien plus que pour le « prestige » – dont on comprend que ce n’est pas sa priorité – que Frédéric Duffrene a présenté sa candidature à la présidence de l’ARES. « J’ai du mal avec tout ce qui est management vertical, mais j’avais envie de faire quelque chose pour le quartier et j’étais particulièrement motivé par l’orientation économie sociale et solidaire, clairement affichée par le nouveau projet social. Je ne voulais pas voulu non plus que l’ARES ait un président par défaut or, personne d’autre n’était volontaire. »

Cofondateur du Stück

Lyonnais d’origine, Strasbourgeois depuis 1994, Frédéric Duffrene est membre du comité de direction de l’ARES depuis cinq ans. Il a travaillé 20 ans dans un cabinet d’expertise comptable et d’audit et conseille depuis deux ans les entreprises des Scop (Sociétés coopératives et participatives) Grand Est. « Il fallait que je change quelque chose professionnellement », explique celui qui s’est aussi engagé personnellement, notamment dans la monnaie alternative locale, le Stück, dont il est l’un des fondateurs.

Cet engagement citoyen, il le porte aussi au sein de l’ARES, « centre social et culturel et association de résidents », rappelle-t-il. « Ici, il y a de quoi faire à tous les étages ! On peut installer des barrières pour la fête de quartier, distribuer l’ARES-Flash ou devenir administrateur. Chacun peut s’engager à son niveau et selon ses envies ! »

Frédéric Duffrene évoque volontiers le projet VRAC (Vers un Réseau d’Achats en Commun), « symptomatique », à ses yeux, tant des axes de travail que de l’état d’esprit de l’ARES. Né à l’Esplanade, il a essaimé et est depuis peu porté par une association indépendante. « Nous ne sommes pas obligés de tout internaliser pour que notre projet social et culturel se réalise. Derrière le VRAC, il y a des habitants qui se sont pris en main. C’est exactement ce que nous recherchons ! », insiste-t-il. « Ce qui importe pour l’ARES, c’est d’accompagner les microprojets qui germent ici ou là », complète son directeur, Marc Philibert.

Côté projets, justement, le nouveau binôme entend développer les activités de la « Ruche 35 », que l’ARES gère dans le cadre du deuxième agrément dont le CSC dispose depuis octobre 2016 sur la cité Vauban-Spach. « L’idée n’est pas de dire : attendez, on va vous montrer ce qu’on sait faire, mais de développer ce qui existe, dans le cadre d’une convention avec l’association Viva Spach », explique Marc Philibert. À compter du 15 juillet, un poste de coordinateur à plein-temps – cofinancé par l’ARES et la CAF – y sera ainsi créé.

Frédéric Duffrene a « quelques idées » pour développer l’ancrage dans l’économie sociale et solidaire. « Le mot économie peut en rebuter certains, mais pas moi, dans la mesure où nous restons fidèles à nos valeurs », insiste-t-il. Il veut aussi « maintenir la cohésion » – notamment grâce à la tarification solidaire – et inciter les Esplanadiens à s’impliquer au quotidien. Et d’évoquer la possible création d’une conciergerie de quartier, le devenir du centre commercial, l’utilisation des espaces communs, et plus largement le soutien à « tout projet qui rend service aux habitants tout en les amenant à travailler ensemble ».

 

Le nouveau président entend aussi soigner ses bénévoles – 150 actuellement –, en les structurant, en leur proposant des formations, en les amenant à réfléchir à leur rôle et à leurs motivations… « En fait, à tous les niveaux, j’ai surtout envie qu’on continue à se poser des questions. C’est ça, la grande force de l’ARES ! », conclut-il.

© Dernières Nouvelles d’Alsace, mardi 23 mai 2017. – Tous droits de reproduction réservés