Une journée pour promouvoir les langues maternelles avec Familangues
Dans le cadre de la Journée internationale de la langue maternelle, l’association Familangues a organisé des ateliers vendredi après-midi au sein du CSC de l’ARES. Cette journée, proclamée pour la première fois par l’UNESCO puis adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies, vise à promouvoir et valoriser les langues parlées dans le monde entier.
A.K.
Nadine, du jardin d’enfants Flandre, raconte l’histoire de Boucle d’Or en alsacien, traduite en français par Christine. – Photo Alice Kawaciw
Porté par l’association Familangues et soutenu par d’autres partenaires [*], cet événement a pour objectif d’« inciter les parents qui le souhaitent à parler leur langue maternelle chez eux », explique Christine Charlois, présidente de Familangues.
Contes, boîte à histoire, kamishibaï, alphabet coréen…
La préservation des langues, qui servent de vecteurs aux connaissances traditionnelles et à l’héritage culturel, est fondamentale selon Christine : « Il y a 7 000 langues parlées dans le monde, 200 en Europe, et une disparaît tous les 15 jours », déplore-t-elle.
Afin de célébrer cette pluriculturalité, une série d’animations ont été organisées au sein du CSC de l’ARES : lecture d’histoires en plusieurs langues dont le lituanien ou la langue africaine, concert de violon par un Uruguayen, écriture de prénoms en coréen, chant en langue arabe ou encore kamishibaï en coréen, français et espagnol.
Dès 17 h, de nombreux enfants accompagnés de leurs parents ont pris part au rendez-vous. Le choix du quartier revêtant un sens particulier : « Le coin brasse toutes les cultures, dans le bassin de l’Esplanade sont parlées environ 80 langues, avec les écoles et collèges européens ainsi que tous les étudiants », relève Zakia El Wahabi, représentante de Mon petit Nid.
Boucle d’Or en alsacien
Pour rester sur le thème de la langue, on peut noter que le spectacle a démarré sur la présentation de l’histoire de Boucle d’Or en alsacien ! Nadine, qui s’est chargée de raconter le conte, a été élevée dans le dialecte et n’apprit le français qu’en classe de sixième. Elle tient aujourd’hui à transmettre le flambeau de cette langue en voie d’extinction…
[*] L’ARES, la Maison soudanaise, la Ville de Strasbourg, le Café des langues, Stras Corée, Mon Petit Nid.
Familangues réalise des goûters interculturels tous les vendredis après-midi précédant les vacances à La Ruche 35 ainsi que des cours de français pour femmes avec garderie pour enfants durant ces temps d’apprentissage.
© Dernières Nouvelles d’Alsace, 4 mars 2024. – Tous droits de reproduction réservés